Les 64e Journées d’études et de formation des Ingénieurs hospitaliers de France (IHF) se tiendront du 29 au 30 mai au Palais des Congrès de Tours.
« Dès la conception de nos bâtiments, la contrainte climatique est prise en compte et il s’agit à la fois de décarboner la construction et le fonctionnement mais aussi de construire dans un environnement nettement plus chaud, de rendre supportables les rigueurs climatiques tout en consommant moins d’énergie », énonce Bruno Cazabat, président des IHF. Energie, développement durable et climat seront en effet les fils conducteurs de ces journées, tout comme les politiques de RSE dans lesquelles elles doivent pouvoir s’intégrer. Si la première séance plénière donnera des éléments de réflexion en ce sens, avec notamment la prise en compte du poids carbone dans la construction et l’équipement des établissements hospitaliers avec les exemples des CHU de Grenoble et Poitiers, la seconde sera centrée sur l’innovation. Un zoom sera fait sur des constructions écologiques en paille biosourcée, avec un exemple à Arcachon, ou en bois avec un exemple à Rennes, ainsi que sur le projet Flying Care mené par l’OMS : il s’agit de la construction et de la mise en service d’un petit hôpital mobile, porté dans les airs par un ballon dirigeable, afin de desservir les zones désertiques ou très peu peuplées dépourvues de structures de soin.
Parmi les autres techniques de maîtrise de l’énergie présentées, citons la géolocalisation ou le « relampage ».
Autre sujet d’importance sur lequel les IHF vont s’attarder : vaut-il mieux démolir et reconstruire un bâtiment hospitalier ou le réhabiliter ? Deux agences d’architecte, AIA Architectes et Jérôme Brunet donneront quelques clés et outils pour aider les maîtres d’ouvrage à répondre à cette interrogation.
Kits de transformation en cas de crise sanitaire
Des sujets très pointus feront l’objet d’ateliers : la conception de l’architecture technique électrique des salles d’imagerie interventionnelle, la gestion de l’eau et le traitement des micropolluants ou encore la possible conversion rapide d’unité d’hébergement en unité hautement sensible et une approche méthodologique pour une construction à faible empreinte technique.
Les IHF reviendront également sur un sujet qui leur tient à cœur : comment transformer une unité d’hospitalisation en unité pour maladies infectieuses ? « Cette réflexion est née lors de la première vague de Covid-19 », commente Bruno Cazabat. En effet après le projet des « URM » Unités Mobiles de Réanimation, nous avons poursuivi avec une technologie développée par une PME innovante. Sous forme de kit, le prototype permet de transformer des chambres en les mettant en pression négative, afin de ne pas contaminer le reste de l’hôpital, tout en permettant le renouvellement d’air et les soins aux patients. Cet équipement, plug and play, peut s’installer en une journée et de façon réversible. C’est donc une solution rapide et économique qui a été expérimentée et mise au point en partenariat. L’idée serait de disposer d’unités de transformation prêtes à être utilisées en cas de crise sanitaire. »
Citons encore, parmi les nombreux sujets qui retiendront l’attention, un atelier montrant la puissance et la simplicité d’utilisation de la base de données OSCIMES®. Celle-ci permet d’estimer le coût des projets d’établissements de santé aux différentes étapes. Elle est désormais accessible gratuitement en ligne.
